mercredi 10 octobre 2007
ASSISE
La plaine douce ondule
Ronde colorée
Et sur la colline la ville est rose
Rose comme fleurissent les roses
Et je crois bien que ses murs sont de marbre brut
Rose comme aux fresques les mains de la Madonne
Le soleil se voile un peu
Dans une gloire de buées
Le ciel est un lavis d’aquarelle
La route monte et se tord
Jusqu’à la basilique aux multiples arcades
Vers laquelle des millions de pèlerins s’acheminent
Splendeur de la ville entière
Les escaliers et les rues sont roses
Rose nimbé de l’or des enluminures
Des manuscrits et des châsses gothiques
Douceur Joie et Paix
Et les remparts forment l’auréole
La basilique s’étage sur trois niveaux
La tombe de François est dans la crypte
Scellée dans une pierre sévère et nue
Mais on entre aussitôt dans un univers d’orfèvrerie
Orfévreries plutôt que peintures
Fresques des voûtes des arcs et des murs
Il faut nommer Giotto et Cimabue
Martini
Lorenzetti
Afin que de chacun on se souvienne
Il faudrait en nommer beaucoup d’autres encore
Peintres, maçons, architectes, sculpteurs ou verriers
La Jérusalem de l’Apocalypse est descendue sur la terre
Mais peut-on prier encore au-milieu de tant de merveilles
Temple colossal miracle d’enchantement ?
François que l’on appelait le “Poverello”
On expose ta tunique grise rapiécée et ton cilice
Vas-tu revenir un matin t’asseoir à l’entrée du Champ de Justice
Ta sébille à la main répétant les paroles de l’Évangile :
-”Ne désirez ni or, ni argent, ni monnaie, ni sac pour le
voyage, ni deux vêtements, ni souliers, ni bâton ... “
O Poverello !
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