lundi 3 décembre 2007






Cellule de moine au couvent de Fiesole.




FIESOLE

Dans l’ombre
Grande douceur

Derrière un treillis de bois
Un long rai de lumière
Une tablette
Une couchette
Une chaise
Un lutrin avec un grand livre ouvert
Enluminé
Personne

Dans les cellules du monastère de Fiesole
Plus personne ne prie
On ne sait plus prier
Ou bien on le fait ailleurs

C’est à Fiesole que la Toscane
Vit s’installer les Étrusques
Bien avant les Romains
Lesquels descendirent auprès du fleuve
Pour y construire Florence-La-Belle



Magie de Fiesole
Comment la décrire ?
Forêt de feuillus et de cyprès colonnaires
Balcons sur la vallée
Et sur la ville


La route en lacets
Les terrasses des palais
À Fiesole on ne prie plus
Les temples et les églises se vident
On abat des arbres
Pour installer dans les clairières
Des parcours d’aventure dans les branches


Machines à sous !
Modèle Las Vegas ...
Quand on ne croit plus à rien
Il faut bien vivre avec son temps.
Peut-être qu’on fera payer les touristes
Pour visiter les chapelles
Comme au Vatican ...





1.12.07

lundi 26 novembre 2007

PAULINE BORGHÈSE

Est-ce bien toi
Ou bien n’y a-t-il là que rumeur
Est-ce bien toi Pauline
Qui fis prendre l’empreinte de ton sein
Pour y mouler une coupe de vermeil
Et pour qui la coupe
Et pour quel philtre y boire ?

Ô volage et tout à la fois la plus fidèle !
Tu vendis ton duché
Mais tu avais coupé ta chevelure
Est-ce bien toi
Aussi belle qu’il était possible de l’être
Ô Duchesse de Guastalla !
Ô l’égale de la déesse !

Est-ce bien toi
Adulée adorée
Qui donnas tes diamants
Après les avoir fait briller
Sur les hauteurs de Rome
Dans les palais de Neuilly et ceux du Faubourg
Est-ce bien toi fidèle
Qui demandas à suivre ton frère
En exil à Sainte Hélène ?

Est-ce bien toi voluptueuse
Ô tentation du fruit !
Est-ce bien toi que je vis à la Galerie Borghèse
À Rome
Sculptée par Canova dans le marbre de Carrare
Est-ce bien toi
Allongée sur le divan
Aussi belle qu’il était possible de l’être. 26.11.07

vendredi 23 novembre 2007

LES TEMPLES

A Cordoue est la plus grande mosquée du monde
Après celle de la Mecque
Abd Ar Rahman premier la bâtit dès l’an sept cent cinquante
Lui donnant huit cent cinquante colonnes de marbre
Prises aux monuments romains d’Hispanie
Un autre Abd Ar Rahman l’agrandit
Vint Al Mansour
Puis elle devint une église
Qui devint elle-même cathédrale gothique


A Constantinople Sainte Sophie
Était cathédrale
Elle fut une mosquée
Elle est un musée


Ainsi vont les temps
Ainsi vont les siècles
Ainsi vont les hommes


Aristote est le père d’Avicenne
Et Platon celui de Saint-Augustin


Les marbres de Caracala sont allés aux églises de Rome
Les colonnes de Trajan à L’Alhambra de Grenade
La cathédrale d’Alger est devenue musée
Le Panthéon d’Agrippa est devenu une église
Victor-Emmanuel y fut enseveli
Lequel était Franc-Maçon s’il m’en souvient bien


Les hordes plus ou moins barbares
Déferlent toujours en dépouillant les ruines
dont elles sont responsables


20.11.07

dimanche 11 novembre 2007

LE VATICAN

J’ai vu des gardes suisses
Qui barraient une porte
Chacun si je me souviens bien
Tenait une hallebarde
Ils étaient vétus de jaune
Jaune rayé de noir
Verticalement
Le béret sur l’oreille
Pas un sourcil ne bouge

Mais je n’ai pas vu
D’autres habitants
Des lieux

Place Saint Pierre
Un peu en désordre
La colonnade du Bernin
Les bras ouverts
L’obélisque égyptien
Les fontaines
Les statues sur les murs
Cent quarante statues de saints
Les escaliers


Troupeaux de touristes agglutinés
Par paquets de cent
Conférenciers
Paroles de graviers roulants
Ou paroles de savon
De miel
Ou bien babils




Mais la plupart du temps
Japonais
Anglais
Chinois
Polonais
Espagnols
Russes
Extraterrestres supposés
Triés

On écoute

Écoulements soudains et pressés
Par paquets
Inattendus
Suivez l’ombrelle rose
Vers les couloirs
Appareils photos
Oreillettes malaisées que l’on ajuste
L’air attentif
Et absent tout à la fois
Ailleurs

Les volets du Pape sont fermés
Il n’est pas ici en ce dimanche- là

Déversement dans la Sixtine
Quinze minutes
Silence
Immobiles
Serrés autant que dans le métro
Les yeux au plafond
Le doigt du Créateur



Passage dans la Basilique
Au trot
Le baldaquin
Ah ! J’ai vu La Pièta de Michel-Ange
Derrière sa vitre blindée
Les peintures
Les sulptures
Les tombeaux
Tiens, voilà Jean Vingt Trois !
La chaire


La crypte
Les gisants
Tiens, voici Jean-Paul Deux !
Une religieuse grise à genoux sur le granit
Prie
Le flot des touristes passe


Sortie du couloir
La place
Ses pavés
Éblouissement dans la lumière


Boutiques
Souvenirs
Babioles
Statuettes
Médailles
Chapelets
Posters
Livres d’images


Rendez-vous au coin de la rue
L’autobus vous attend



Statue de Saint Pierre
Statue de Saint Paul
Priez pour nous




Mais n’y a-t-il donc personne
ici ?




10.11.07

samedi 10 novembre 2007

LE BERNIN

LE POUCE DE PLUTON


ET L’INDEX DE PROSERPINE






Le David de Michel-Ange est songeur
Celui de Bernini a autre chose à faire
Et il le fait
Tout entier tendu dans l’action
Faisant tourner la fronde


C’est là le génie du Bernin
Il sculpte des hommes de chair
Des femmes de chair
Vivants


Et le pouce du dieu des enfers
S’enfonce dans la tendre cuisse de Poserpine
La main de la déesse des saisons
Déforme le visage qu’elle repousse


Mais ce qui semble le plus admirable
Y avez-vous songé ?
Ce sont les doigts ...
Comment sans le casser
Dégager d’un bloc de marbre
L’index de Proserpine ?

10.11.07

jeudi 8 novembre 2007

LUCQUES (ÉLISA)

ÉLISA


La dame à la tour monte

Monte tout en haut
De la tour Guinigi
Princesse de Lucques et de Piombino
Monte à la tour couronnée de chênes vifs
Princesse Bonaparte
Princesse Bacciochi


Remparts d’ocre rouge
Ruelles étroites d’ocre jaune
Cathédrale de marbre de Carrare
Portes fortifiées
La place Napoléon
L’avenue Élisa
De la Princesse on garde souvenir

La dame à la tour monte
Aussi haut qu’elle peut monter

Grande Duchesse de Toscane
Dans Florence la belle
Aux salons du palais Pitti
Qui fut aux Médicis
Ah ! Les jasmins
Dans les jardins de Boboli !



Dentelles et rubans
Soieries
Perles en colliers
Lourds manteaux de velours
Fouragères et galons d’or
Shakos brandebourgs
Plumes en panaches
Marqueteries
Tableaux et statues


Mais la valse tournait


Élisa
Ah! Que vienne vienne vienne
Que revienne le temps !






7.11.07

mercredi 31 octobre 2007

LE PIED DU BOUDDHA

Ô ne vous moquez pas
De la dent du Bouddha
Dans le temple de Kandi !
Ni de l’empreinte de son pied laissée sur le rocher

Et s’il arrivait que l’on dénombrât
Plus de dents cachées dans les stupas
Qu’il ne peut y en avoir dans la bouche d’un homme
Plus de cheveux qu’il ne peut y en avoir sur un crâne

Dites-vous que cela n’a pas d’importance
Combien connaît-on de morceaux de la Vraie Croix
Combien de crânes avait donc Saint Roch
Ou de tibias Saint Damien ?

Dans la basilique de Saint Antoine
À Padoue
À travers la vitre d’un reliquaire tout paré d’or
On expose la mâchoire du Saint et sa langue

Qu’importe que Saint Antoine de Padoue
Aide ou non à retrouver les clefs perdues
Quimporte !
Si l’espoir et la foi s’y renforcent

Tromperie ?
Et si l’empreinte creuse du pied du Bouddha
Avait offert à vos doigts
Une prise pour vous hisser tout en haut du rocher !

29.10.07

samedi 27 octobre 2007

LA BEAUTÉ

Les sculpteurs




Vénus dit-on
Naquit de l’écume d’une vague


-”Qu’est-ce que j’en ai à faire
moi, de cette beauté là” ?


Dit un crapaud qui passait par là


Le Bernin paraît-il l’entendit
Michel Ange aussi
Et Cellini


On convoqua une assemblée
Pour délibérer sur la beauté
La question était d’importance
À cette époque de la Renaissance foisonnante
Vénus représentait-t elle l’absolue beauté ?


-”Bien sûr répondit Botticelli”
Il peignit aussitôt le superbe tableau que l’on connaît


-”Peuh ! “ dit le crapaud


Michel-Ange sculpta son David
La beauté n’étant pas forcément féminine


Le crapaud fit “Peuh !”
Et la femme du crapaud le fit aussi














Cellini, entre deux prisons
Deux évasions
Prit son ciseau et sculpta son Persée


-”Peuh !”
Fit la femme du crapaud
Et le crapaud en fit tout autant


Alors Le Bernin sculpta l’enlèvement de Proserpine
Et puis Apollon et Daphné


Les crapauds ne souscrivaient pas
À ces canons là




-”Qu’est-ce qu’on en a à faire
nous de ces beautés-là ? “


Ce qui montre bien qu’il ne faut jamais oublier
Que toutes les qualités sont relatives


-”Mais les crapauds ?


-“Dis-toi bien que pour tous les crapauds
La Beauté a le visage d’un crapaud.”




24.10.07

lundi 22 octobre 2007

Padoue : Chapelle des Scrovegni

Un archange sans doute
Tendit une plume de son aile
A Giotto
Au tout début du quatorzième siècle
Il la trempa dans le bleu du ciel
L’or du soleil
Le rouge du coquelicot
Le vert de l’émeraude


Puis l’archange lui conta le poème de l’Ancien
Et du Nouveau Testament
Je crois biien que c’était l’archange Gabriel
Je crois bien aussi qu’il guida sa main
En ce temps-là
Les anges enchantaient les peintres
Les enlumineurs et les tapissiers
Les orfèvres
Et les poètes
Les artistes écoutaient les anges


C’est ainsi que Giotto peignit ses fresques
Sur les voûtes et sur les murs
De l’église dédiée à Saint François d’Assise
Mais à Padoue
Dans la chapelle des Scrovegni !
Il fallait bien
Que Saint Gabriel lui-même
Guidât sa main !




De la vie de Sainte Anne
A celle de Sainte Marie
De la naissance de Jésus
Aux pleurs de la Madeleine
O ces couleurs !
O ces regards !


Scénes d’estampes japonaises
Dessins de tapisseries de soie
Ors des émailleurs
Volutes
Le génie technique
Au service de la foi


Mais si la foi venait à se perdre
Si le peintre devenait sourd
Si l’ange se détournait et venait à se taire
Si la poésie
Venait à mourir ...













21.10.07

vendredi 19 octobre 2007

SIENNE



Pour se présenter devant la porte de la ville
Il faut jeter sur ses épaules
Un manteau d’écarlate
Manteau de velours de soie doublé d’or
Et porter le bonnet carré ...

Cette ville derrière ses remparts
Conserve mieux que partout ailleurs
Sa splendeur de cité médiévale

Terre de Sienne
Ocre
Ville gothique flamboyante
Ville d’art
Les murs sont jaunes
Les toits couleur de pain brûlé
Rues étroites sinueuses
Palais aux fenêtres trilobées
Églises et cathédrales

Ville mystique
Catherine de Sienne
Saint Bernardin ...

Ville de brique
De travertin et de marbres


Sur la Piazza del Campo
Des champions bariolés
Montent a cru leurs chevaux
Bannières aux cent couleurs !


Cathédrale de marbre blanc rayée de noir
Ébène et ivoire
Façade sculptée
Boîte à musique
O Pisano !
On devrait Pour entrer
Chausser pantoufles de feutre
Comment marcher sur tant de splendeurs ?

Musique
Mosaïques de couleurs
Un pavement qui est une marqueterie de marbres

Ou bien chaussures de velours ...
Chaussures à la poulaine
De même couleur que le manteau
Et brodées d’or !








18.10.07

lundi 15 octobre 2007

VENISE

LA SÉRÉNISSIME

Venise ...
Oui, Venise ...
Venise quand même !
En dépit des escadrons de touristes dociles
Parlant Chinois ou Japonais
Parlant Russe ou bien Allemand
Et les guides élèvent de petits drapeaux
Des ombrelles ou des mouchoirs
Suivez-moi à mon panache blanc !

Venise quand-même
Bien que les zombies se serrent dans le vaporetto
Tout comme à Paris dans le métro du soir
Venise quand même
Malgré les foules qui se pressent sur la place Saint Marc
Photo !
Il y a toujours des pigeons et quelqu’un pour les nourrir
Sous les ponts les gondoliers sont crânes et gais
Même si la promenade est hors de prix

Venise quand même
Bien que dans chaque ruelle
On vende à la sauvette des articles contrefaits
Venise quand même
Et toutes ses boutiques de luxe
Tous ses pas-de-portes de perles et de verroteries
Venise quand même
Ses restaurants attrape-gogos
Ses moustiques et ses odeurs de moisi










Venise !
Oui, Venise, ses palais, ses chapelles
Ses églises
Et ses cathédrales
Ses campaniles, ses dômes
Ses canaux et ses venelles
Venise, ses façades de marbre
Venise et ses toits de tuiles
Ses paquebots au coeur de la ville

Oui, Venise
Du haut de la tour San Giorgio
La lagune et ses îles
Ses ponts et ses quais
Sa lumière
Venise à nulle autre semblable
Venise présente et Venise historique
Venise des images, des sculptures et des noms
Titien, Véronèse, Tintoret, Bellini et les autres

Oui, Venise ...
Venise de Chateaubriand et de Byron
Thomas Mann, Proust et Musset
Venise des doges et des ambassades d’orient
Venise et le Bucentaure
La chimère du lion ailé
Venise des soieries somptueuses et des bannières
Des festivals et des carnavals

Mais Venise morte quand tombe le soir
Ville vide
Dont les rues s’emplissent trop vite le matin
Et les guides élèvent bien haut de petits drapeaux
Des ombrelles ou des mouchoirs
Suivez-moi à mon panache blanc !

14-10-07

samedi 13 octobre 2007

LE COLISÉE

Pierres colossales taillées
Formidable monument
Il faudra t’engager sous la voûte

Les marbres ont disparu
Rouge
Rouges sont les murs
Les escaliers
Rouges les colonnes
L’histoire remue des images rouges

Des vivats montent aux gradins
Hourra !
La mort
La mort
La mort est au fond de ce trou béant
Là où sur l’arène sablée
Se battaient les lions et les tigres
Les taureaux et les hommes
Là où roulaient les vierges égorgées
On leur avait coupé les seins

Dans ces boyaux effondrés
Cette tripaille mise à jour
Faite de cavernes et de sombres coursives
Passent des ombres rugissantes ou plaintives
O les spasmes d’un lapin !
On lui arrache un oeil et le sang coule

Hourra !
Sur une estrade les pupitres sont posés
Des coussins très doux sont posés sur la pierre
Ce soir on donne un concert.






5.10.07

FLORENCE





( à Franco et Giuliana Alessandri )





Ocre
Ocre jaune
Ocre rouge
Les villas s’accrochent aux pentes boisées
Campaniles
Les monastères dominent aux crêtes des collines
Longues files des cyprès colonnaires
Montant jusqu’au ciel
Bleu pervenche

Dômes et coupoles
Tours
Remparts
Briques
Tuiles très douces
Rues étroites
L’Arno feint le sommeil
Le Ponte Vecchio se recueille
Les palais sculptent la ville

Laurent
Laurent le Magnifique
Mosaïques
Pavements colorés de pierres dures
Marqueteries
Façades revêtues
De marbres antiques
Arrachés aux monuments des Césars
Et les bijoux des Barbares luisent au vitrail


Portes modelées et fondues dans le bronze
Couvertes de feuilles d’or
Arcades et balcons
De fer forgé
Balustres
Escaliers en souples volées
Mais Persée brandit la tête
De Méduse à bout de bras

Baptistères
Chapelles et églises
Cathédrales basiliques et musées
Le Christ en majesté
Le Christ triomphant
Le Christ mort
Visages de Madonne
La Madonne glorieuse
Mais la douloureuse mère d’un homme mort

Tant de beauté !
Tant d’or
Tant d’argent
Tant de talent et tant de travail !
Le David de Michel-Ange
Mais aussi sa Pietà
Mécènes peintres sculpteurs
Architectes maçons
Tout cela pour exorciser la mort ?

Laurent, ton tombeau est magnifique
Mais c’est un tombeau..




le 3.10.07

mercredi 10 octobre 2007

ASSISE


La plaine douce ondule
Ronde colorée
Et sur la colline la ville est rose
Rose comme fleurissent les roses
Et je crois bien que ses murs sont de marbre brut
Rose comme aux fresques les mains de la Madonne


Le soleil se voile un peu
Dans une gloire de buées
Le ciel est un lavis d’aquarelle
La route monte et se tord
Jusqu’à la basilique aux multiples arcades
Vers laquelle des millions de pèlerins s’acheminent


Splendeur de la ville entière
Les escaliers et les rues sont roses
Rose nimbé de l’or des enluminures
Des manuscrits et des châsses gothiques
Douceur Joie et Paix
Et les remparts forment l’auréole


La basilique s’étage sur trois niveaux
La tombe de François est dans la crypte
Scellée dans une pierre sévère et nue
Mais on entre aussitôt dans un univers d’orfèvrerie
Orfévreries plutôt que peintures
Fresques des voûtes des arcs et des murs


Il faut nommer Giotto et Cimabue
Martini
Lorenzetti
Afin que de chacun on se souvienne
Il faudrait en nommer beaucoup d’autres encore
Peintres, maçons, architectes, sculpteurs ou verriers


La Jérusalem de l’Apocalypse est descendue sur la terre
Mais peut-on prier encore au-milieu de tant de merveilles
Temple colossal miracle d’enchantement ?
François que l’on appelait le “Poverello”
On expose ta tunique grise rapiécée et ton cilice
Vas-tu revenir un matin t’asseoir à l’entrée du Champ de Justice
Ta sébille à la main répétant les paroles de l’Évangile :


-”Ne désirez ni or, ni argent, ni monnaie, ni sac pour le
voyage, ni deux vêtements, ni souliers, ni bâton ... “

O Poverello !